French Translation of Quran
Sourate
[18:56]
Nous ne dépêchons les envoyés que comme annonciateurs de bonne nouvelle et avertisseurs. Les mécréants usent d'arguments faux pour rejeter la Vérité. Ils prennent Mes signes et ce dont ils ont été avertis comme objets de raillerie.
[18:57]
Qui donc est plus inique que celui qui, après que les signes de son Seigneur lui ont été rappelés, s'en est détourné et a oublié ce que ses propres mains avaient accompli ? C'est Nous qui avons placé sur leurs cœurs des enveloppes afin qu'ils n'en saisissent pas le sens, et Nous avons mis dans leurs oreilles une surdité. Même si tu les appelles dans la bonne direction, jamais ils ne la suivront.
[18:58]
Ton Seigneur est Celui qui pardonne, le Maître de la miséricorde. S'Il leur tenait rigueur pour ce qu'ils ont accompli, Il hâterait leur châtiment ; mais il leur a été fixé un terme auquel nul ne peut échapper.
[18:59]
Ces cités Nous les avons détruites lorsqu'elles sont tombées dans l'impiété et Nous avions fixé un terme pour leur anéantissement.
[18:60]
Moïse dit un jour à son jeune servant : " Je n'aurai de cesse que je n'aie atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher durant quatre-vingts ans ou plus ".
[18:61]
Cependant, lorsqu'ils eurent atteint le confluent des deux mers, ils oublièrent leur poisson qui reprit librement son chemin dans la mer.
[18:62]
Lorsqu'ils eurent dépassé cet endroit, Moïse dit à son servant : " Apporte-nous notre repas, car nous avons éprouvé de la fatigue durant ce voyage ".
[18:63]
As-tu remarqué, dit le servant, que lorsque nous nous sommes abrités contre le rocher j'ai oublié le poisson ? Seul le Démon a pu me faire oublier de le mentionner. Il a pris son chemin vers la mer miraculeusement !
[18:64]
Moïse dit : " C'est bien là ce que nous cherchions ! " et ils revinrent sur leurs pas avec précision.
[18:65]
Ils trouvèrent alors un de Nos serviteurs, que Nous avions gratifié de Notre Miséricorde et que Nous avions éclairé de Notre Science.
[18:66]
Moïse lui dit : " Puis-je te suivre pour que tu m'enseignes ce qu'on t'a appris concernant le chemin droit ? "
[18:67]
Il répondit : " Tu ne pourras sûrement pas être patient avec moi.
[18:68]
Comment pourrais-tu rester patient devant des choses dont tu ne saisiras pas le sens ? "
[18:69]
Moïse dit : " Tu me trouveras patient, si Dieu le veut, et je ne désobéirai pas à tes ordres ".
[18:70]
Le Serviteur dit : " Si tu m'accompagnes, ne m'interroge pas sur une chose avant que je t'en informe moi-même ".
[18:71]
Ils partirent tous deux et montèrent sur un bateau, dans lequel le Serviteur pratiqua une voie d'eau. Moïse lui dit : " As-tu pratiqué cette voie d'eau pour noyer les occupants ? Tu as commis là une chose bien étrange ".
[18:72]
Il répondit : " Ne t'avais-je pas dit que tu ne saurais être patient avec moi ? "
[18:73]
Moïse dit : " Ne me tiens pas rigueur pour mon oubli et ne m'impose pas une chose trop difficile ! "
[18:74]
Ils repartirent tous deux jusqu'à ce qu'ils rencontrent un jeune homme. Le Serviteur le tua. Moïse dit : " N'as-tu pas tué un homme qui était innocent de tout meurtre ? Tu as commis là une chose blâmable ! "
[18:75]
Le Serviteur dit : " Ne t'avais-je pas dit que tu ne saurais être patient avec moi ? "
[18:76]
Moïse dit : " Si je t'interroge encore sur quoi que ce soit, ne m'accepte plus comme compagnon ; maintenant, tu as reçu mes excuses ".
[18:77]
Ils repartirent tous deux jusqu'à ce qu'ils arrivent chez les habitants d'une cité auxquels ils demandèrent à manger ; mais ceux-ci leur refusèrent l'hospitalité. Ils trouvèrent alors un mur de la ville qui menaçait de s'écrouler. Le Serviteur le releva. Moïse lui dit : " Si tu voulais, tu pourrais obtenir un salaire pour cela ".
[18:78]
Le Serviteur dit : " C'est là que nous nous séparons. Je vais te donner l'explication des choses qui t'ont fait perdre patience.
[18:79]
En ce qui concerne le bateau, il appartenait à de pauvres gens qui travaillaient sur la mer. J'ai voulu l'endommager, parce que derrière eux venait un roi qui s'emparait par force de tous les bateaux.
[18:80]
Quant au jeune homme, il avait pour père et mère deux croyants. Or, nous avons craint qu'il ne les contraigne à la rébellion et à la mécréance,
[18:81]
et nous avons voulu que leur Seigneur leur donne en échange un fils meilleur que lui, plus pur et plus digne d'affection.
[18:82]
Quant au mur, il appartient à deux jeunes orphelins de la ville. Sous ce mur se trouve un trésor qui doit leur revenir. Leur père était un homme juste, et ton Seigneur a voulu qu'à leur majorité ils découvrent leur trésor comme une miséricorde de la part de ton Seigneur. Je n'ai pas fait tout cela de ma propre initiative. Telle est l'explication de ce qui t'a fait perdre patience ! "
[18:83]
Ils t'interrogent au sujet de Dhou al-Qarnaïn. Dis : " Je vous ferai un récit à son sujet ".
[18:84]
Nous avions affermi sa puissance sur la terre et Nous lui avions ouvert un accès à toutes sortes de choses.
[18:85]
Il se mit donc en route
[18:86]
jusqu'à ce qu'il atteigne le couchant. Il vit alors le soleil se coucher dans une source bouillante auprès de laquelle se trouvait un peuple. Nous lui dîmes : " O Dhou al- Qarnaïn ! Tu peux, ou bien châtier ces gens, ou te montrer bienveillant envers eux ".
[18:87]
Il répondit : " Pour celui qui s'est montré inique, nous le punirons, après quoi il sera ramené à son Seigneur qui lui infligera un châtiment sévère.
[18:88]
Quant à celui qui croit et fait le bien, il lui sera accordé une très belle récompense, et les ordres que nous lui donnerons seront faciles à exécuter ".
[18:89]
Puis il poursuivit sa route
[18:90]
jusqu'à ce qu'il atteigne le levant. Il vit alors le soleil se lever sur un peuple auquel Nous n'avions pas donné de couvert pour s'en protéger.
[18:91]
Il en fut ainsi, et rien ne Nous échappe de ce qui le concerne.
[18:92]
Ensuite il poursuivit sa route
[18:93]
jusqu'à ce qu'il atteigne un pays où, entre deux barrières montagneuses, il trouva un peuple qui comprenait à peine une parole.
[18:94]
Ces gens dirent : " O Dhou al-Qarnaïn ! Gog et Magog sèment la corruption sur la terre. Pouvons-nous te payer un tribut pour que tu construises une barrière entre nous et eux ? "
[18:95]
Il dit : " Le pouvoir que mon Seigneur m'a accordé est meilleur [qu'un tribut]. Aidezmoi donc avec vigueur, et j'établirai un rempart entre vous et eux.
[18:96]
Apportez-moi des blocs de fer ! " Lorsque l'espace compris entre les deux montagnes eut été comblé, il dit : " Soufflez ! " Et lorsque le fer eut été porté au rouge, il dit encore : " Apportez-moi de l'airain fondu, que je le verse dessus ".
[18:97]
Gog et Magog ne purent ni escalader le rempart ni le percer.
[18:98]
Il dit : " Cet ouvrage est une miséricorde venue de mon Seigneur ! Quand s'accomplira la promesse de mon Seigneur, Il le rasera. La promesse de mon Seigneur est véridique ! "
[18:99]
Ce Jour-là, Nous laisserons certains hommes déferler sur d'autres, et il sera soufflé dans la trompette. Alors, Nous les rassemblerons tous.
[18:100]
Ce Jour-là, Nous placerons la Géhenne bien en évidence devant les mécréants,
[18:101]
ceux-là même dont les yeux étaient bandés devant Mon rappel et qui ne pouvaient supporter de l'entendre.
[18:102]
Les mécréants pensent-ils pouvoir prendre Mes serviteurs pour protecteurs en dehors de Moi ? Certes, Nous avons préparé la Géhenne pour être la demeure des mécréants.
[18:103]
Dis : " Vous ferai-je connaître ceux qui perdent le plus du fait de leurs œuvres,
[18:104]
ceux dont l'effort s'égare dans la vie de ce monde alors qu'ils pensent œuvrer en bien ? "
[18:105]
Tels sont ceux qui ne croient pas aux signes de leur Seigneur et à Sa rencontre. Leurs actions sont en pure perte et Nous ne leur attribuerons aucun poids au Jour de la Résurrection.
[18:106]
Leur rétribution sera la Géhenne, parce qu'ils ont mécru et qu'ils ont tourné en dérision Mes signes et Mes envoyés.
[18:107]
Certes, ceux qui auront cru et qui auront accompli les œuvres pies auront pour demeure les jardins du Paradis.
[18:108]
Ils y demeureront à jamais sans désirer aucun changement.
[18:109]
Dis : " Si la mer était de l'encre pour [écrire] les paroles de mon Seigneur, la mer se tarirait avant que ne tarissent les paroles de mon Seigneur, quand bien même Nous lui viendrions en aide avec une même quantité d'encre ".
[18:110]
Dis : " Je ne suis qu'un mortel semblable à vous. Il m'est révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur accomplisse de bonnes actions et qu'il n'associe personne dans l'adoration de son Seigneur ".